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La Chambre de commerce du Canada témoigne sur l’impact des grèves portuaires et la stabilité de la chaîne d’approvisionnement
La Chambre de commerce du Canada témoigne sur l’impact des grèves portuaires et la stabilité de la chaîne d’approvisionnement
Le 30 novembre 2023, notre chef adjoint et vice-président des relations gouvernementales, Robin Guy, ainsi que Pascal Chan, directeur principal, Transports, infrastructures et construction, ont témoigné devant le Comité permanent du commerce international de la Chambre des communes pour discuter de l’impact critique de la récente grève au port de Vancouver.
Le 30 novembre 2023, notre chef adjoint et vice-président des relations gouvernementales, Robin Guy, ainsi que Pascal Chan, directeur principal, Transports, infrastructures et construction, ont témoigné devant le Comité permanent du commerce international de la Chambre des communes pour discuter de l’impact critique de la récente grève au port de Vancouver. Ils ont souligné l’importance de l’infrastructure commerciale pour le Canada, où les deux tiers de chaque dollar gagné dépendent du transport de marchandises. La grève de l’été sur la côte ouest, qui a touché Vancouver et Prince Rupert, a provoqué d’importantes perturbations, affectant des secteurs à l’échelle nationale, de l’agriculture à l’industrie manufacturière. Le 30 novembre 2023, notre chef adjoint et vice-président des relations gouvernementales, Robin Guy, ainsi que Pascal Chan, directeur principal, Transports, infrastructure et construction, ont témoigné devant le Comité permanent du commerce international de la Chambre des communes pour discuter de l’impact critique de la récente grève au port de Vancouver.
Ils ont souligné la nécessité d’une action gouvernementale pour prévenir et résoudre rapidement de pareilles grèves, afin de protéger la crédibilité du Canada en tant que partenaire commercial fiable. Ils ont également exprimé leur inquiétude quant au projet de loi C-58, qui vise à interdire le recours à des travailleurs de remplacement pendant les grèves, ce qui risque de déstabiliser les chaînes d’approvisionnement. Ce témoignage plaide en faveur d’un dialogue transparent afin de résoudre efficacement les problèmes de main-d’œuvre tout en préservant la stabilité et la fiabilité des opérations commerciales du Canada.
REGARDEZ LE TÉMOIGNAGE ET LISEZ L’INTÉGRALITÉ DES COMMENTAIRES DE ROBIN GUY CI-DESSOUS.
Bonjour, Madame la Présidente et honorables membres.
La Chambre de commerce du Canada est la plus grande association commerciale du pays, avec un réseau actif de plus de 400 chambres de commerce représentant près de 200 000 entreprises de toutes tailles, dans tous les secteurs et toutes les régions de notre pays.
Je suis accompagné aujourd’hui par mon collègue Pascal Chan, directeur principal des transports, de l’infrastructure et de la construction.
En tant que nation commerçante, notre infrastructure commerciale revêt plus d’importance pour le Canada que pour beaucoup d’autres pays dans le monde. En fait, deux dollars sur trois gagnés par le Canada dépendent du transport de marchandises. Ce chiffre est nettement supérieur à la moyenne de l’OCDE, qui est d’un peu plus de 50 %. Lorsque les entreprises canadiennes ne peuvent pas importer ou exporter des marchandises de manière fiable, nous compromettons notre capacité à développer notre économie.
Notre côte ouest est le plus grand point de contact du Canada avec le monde, avec plus de 800 millions de dollars de marchandises manutentionnées chaque jour, qu’il s’agisse de produits agroalimentaires, de potasse, de minéraux critiques ou de produits de première nécessité. Cela représente un quart du commerce total du Canada.
Cet été, nous avons connu plus de 35 jours d’incertitude et de perturbations à nos ports de la côte ouest, notamment Vancouver et Prince Rupert, ce qui a entraîné des retards importants pour les entreprises canadiennes dans pratiquement tous les secteurs de partout au pays.
Je répète que 25 % de nos échanges commerciaux ont été bloqués. Cela signifie que la potasse canadienne a dû réduire sa production et ses ventes pendant la grève, ce qui a obligé ceux qui dépendent du Canada pour leurs engrais à chercher ailleurs pour veiller à ce qu’ils puissent continuer à produire leurs récoltes.
Les entreprises qui attendaient des pièces de rechange pour réparer leurs machines ont dû subir des retards, ce qui a entraîné un ralentissement ou un arrêt de la production.
Cela signifie que les fruits et légumes que nous importons au Canada ont été laissés à pourrir dans des conteneurs au lieu d’être sur les étagères pour le plaisir des consommateurs.
En clair, cela signifiait que les produits allaient devenir plus chers pour les Canadiens et alimenter l’inflation.
J’insisterai auprès du Comité sur le fait que les dommages causés par une grève ne se limitent pas aux jours où les travailleurs font du piquetage. Les entreprises ont besoin de certitude. Ils ont besoin de savoir que s’ils importent ou exportent des marchandises, celles-ci seront acheminées là où elles doivent aller, au moment où elles doivent y être. Dans le cas contraire, les fournisseurs iront voir ailleurs, et il n’est pas garanti qu’ils reviendront.
Au vu du bilan du Canada, nombre de nos partenaires commerciaux commencent à se demander si le Canada est en mesure d’acheminer les marchandises sur le marché de manière fiable. Nous l’avons constaté peu après la grève des ports de la côte ouest, avec la Voie maritime du Saint-Laurent, et avec l’incertitude qui plane sur le port de Montréal.
Je dois préciser que la Chambre de commerce du Canada respecte le droit à la négociation collective. Nous croyons sincèrement que les meilleurs accords sont ceux qui sont le fruit d’une négociation. Mais lorsque les négociations sont rompues et qu’il n’est plus possible de négocier de manière significative, les milieux d’affaires canadiens attendent du gouvernement qu’il fasse preuve de leadership et qu’il agisse dans l’intérêt du pays.
La Chambre de commerce du Canada a demandé au gouvernement d’utiliser tous les outils à sa disposition pour prévenir une grève, puis pour la résoudre.
Nous avons félicité le ministre du Travail d’avoir demandé au médiateur principal de recommander des conditions de règlement pour parvenir à un accord équitable.
Malheureusement, cette action n’a été lancée que près de deux semaines après le début de la grève dans les ports, alors que l’économie et la réputation du Canada avaient déjà subi d’importants dommages, et elle s’est prolongée pendant plusieurs semaines alors que le syndicat refusait de signer la convention.
L’examen initié par le ministre du Travail et des Aînés en vertu de l’article 106 du Code canadien du travail est une occasion clé de doter le gouvernement de plus d’outils pour éviter les interruptions de travail tout en protégeant l’intérêt public.
Nous devons nous assurer que le gouvernement a la capacité de forcer les deux parties à se rencontrer dans le but de parvenir à une forme de résolution contraignante. Nous ne pouvons accepter que le gouvernement attende deux semaines avant de prendre des mesures.
Les chaînes d’approvisionnement du Canada sont aussi solides que leur maillon le plus faible. Le gouvernement ne peut pas résoudre tous les problèmes liés à nos chaînes d’approvisionnement, mais il doit chercher à mettre en place des politiques qui favoriseront le commerce et renforceront les chaînes d’approvisionnement.
Il y a moins d’un mois, le ministre du Travail a déclaré aux Canadiens que « notre crédibilité en tant que nation commerçante dépend du fonctionnement stable de nos chaînes d’approvisionnement. Nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour préserver cette stabilité. » Nous sommes tout à fait d’accord.
Cependant, l’introduction du projet de loi C-58, qui vise à interdire le recours à des travailleurs de remplacement pendant les grèves, suggère que le gouvernement souhaite en fait s’éloigner de la préservation de la stabilité. En fait, ce projet de loi ne fait que renforcer l’image du Canada en tant que partenaire commercial instable et peu fiable.
Nous avons besoin que nos dirigeants s’engagent dans un dialogue honnête qui fournira à notre gouvernement les outils dont il a besoin pour relever nos défis en matière de travail, tout en permettant aux employeurs et aux employés de négocier comme il se doit. Dans l’intérêt de notre économie, j’invite tous les partis à voter contre cette législation.
Je vous remercie pour le temps que vous nous avez accordé. Nous sommes maintenant prêts à répondre à vos questions.